La France et le Canada ont beaucoup en commun, à commencer par la langue, le français étant celle officielle de la province du Québec. Pourtant, les deux pays ont également de nombreuses différences, en particulier en ce qui concerne leur système scolaire. La rentrée approchant, voici quelles sont les spécificités de l’éducation canadienne !
Le programme scolaire
Les élèves canadiens sont beaucoup plus libres de choisir les cours qu'ils souhaitent suivre. La liste des cours non obligatoires est le plus souvent très longue et les cours obligatoires se comptent plutôt sur les doigts d’une main : cours de maths, d'anglais et d'histoire ! En France, environ 80 % des cours sont obligatoires sinon plus et c’est donc tout l’inverse de l’autre côté de l’Atlantique.
Parmi les cours que les élèves canadiens peuvent choisir de suivre, on retrouve le théâtre, l'art, l'histoire canadienne et la littérature anglaise intermédiaire. Cela implique que les groupes d’élèves changent à chaque classe. De plus, à chaque semestre, ils peuvent choisir d'autres matières, qui ne sont pas nécessairement les mêmes l'année suivante.
La routine scolaire
Au Canada, les élèves ont les mêmes cours tous les jours ! Seul l'ordre change. Sur un semestre, les étudiants ne peuvent suivre que 4 cours de 1h15 par jour soit environ 25h/semaine de 8h45 à 14h45. Ce qui laisse beaucoup de temps libre pour le sport, les activités extra-scolaires, les devoirs, et autres loisirs. Dans un collège ou lycée français, les semaines seront bien plus longues, compatibilisant 35 heures, voire plus.
Au Canada, il n’y a pas non plus d’examen final comme le Baccalauréat en France. Chaque matière donne droit à des crédits et si les étudiants obtiennent un minimum de 50 % dans chaque matière, ils peuvent valider leur année.
Le sport
Comme aux Etats-Unis, le sport tient une place beaucoup plus importante dans le cursus scolaire des canadiens qu’en France. Les saisons sportives sont organisées autour des entraînements, puis des différentes compétitions, durant lesquelles les écoles d’une même région pourront s’affronter. Les résultats en sport sont également plus valorisés, les meilleurs sportifs pouvant accéder à des bourses d’études qui financeront leur cursus supérieur. Pas forcément besoin de tenter sa chance au casino ou de parier sur les rencontres sportives, une pratique qui est légale au Canada !
Le déjeuner
D'un point de vue français, une pause déjeuner de 45 minutes au lycée, c'est très court ! En France, le minimum serait de 1 heure parfois 2 heures selon l'horaire quotidien. La plupart des écoles canadiennes ont une cantine très basique. Par conséquent, les étudiants apportent leur boîte à repas ou rentrent chez eux s'ils ont une voiture (le permis peut s’obtenir dès 16 ans).
Les relations entre les élèves et les professeurs
C’est certainement la différence la plus importante entre le système scolaire français et le système canadien. La relation élève-professeur au Canada est si différente de la relation très hiérarchique et distante que les professeurs français entretiennent avec leurs élèves !
Au Canada, les enseignants ont des conversations amicales avec les élèves et sont globalement plus accessibles. Les relations sont beaucoup plus informelles et le corps enseignant met à l’aise les étudiants afin qu’ils puissent échanger de sujets qui n’ont pas forcément trait à leur scolarité. Ainsi, les élèves qui préfèrent une relation d’égal à égal avec leurs professeurs, et qui considèrent qu’une communication ouverte est nécessaire pour apprendre et progresser dans une matière se sentiront plus à l’aise au Canada.
Le coût des études
C’est un élément qu’il est important de prendre en considération avant de choisir de partir faire ses études (notamment universitaires) au Canada. Lorsque l’on évoque le «coût de l'université», on ne fait pas seulement référence aux frais de scolarité, mais aussi à tous les frais liés aux études. En France, l'université est gratuite, même s’il faudra parfois débourser 200 euros par an pour régler ses frais d’inscription (pour les élèves non boursiers)
Au Canada, les frais de scolarité sont beaucoup plus élevés, et certains autres coûts (comme l’achat des livres et manuels scolaires) représenteront également un investissement important. Il est également plus compliqué de décrocher une bourse (attribuées au mérite, donc en échange de très bons résultats), mais les opportunités de décrocher un job étudiant sont plus accessibles.